Il y’a trois ans, Alpha Condé était renversé par un coup d’État en Guinée. Depuis, le pays est dirigé par un pouvoir militaire et d’un gouvernement civilo-milotaires, a sa tête, Mamadi Doumbouya qui s’est fait nommer général des corps d’armée début 2024.
Cette dernière année de gestion du pays par le Conseil national pour le Rassemblement et le Développement (CNRD) est particulièrement critiquée par des citoyens et acteurs de la société civile, à cause, disent-ils, des violations flagrantes des droits humains en Guinée. Des tueries dans les manifestations, des opposants exilés et même des citoyens enfermés pour leurs prises de positions.
L’arrestation et l’emprisonnement du secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée, SPPG, en janvier, des journalistes molestés ce jour alors qu’ils étaient venus pour demander la libération de leur syndicat. Fermeture de grands médias du pays, comme Hadafo médias, FIM FM et le groupe Djoma médias au mois de mai. Après cette triste histoire, le pouvoir s’est canibalisé sur des arrestations répétitives d’activistes de la société, qui ont été régulièrement dénoncés par divers défenseurs des Droits de l’Homme nationaux et internationaux.
Plus loin, un autre fait plus grave s’est produit le 9 juillet dernier a Conakry. Deux grands activistes du FNDC, le front qui s’était opposé au troisième mandat d’Alpha Condé, ont été kidnappés en pleine nuit à leur domicile par des hommes en uniformes tous encagoulés avec des armes de guerre. Bientôt deux mois, Oumar Sylla alias Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah n’ont pas donné signe de vie. Leurs familles d’ailleurs sont entre inquiétudes et dénonciations pour disent-elles ”disparition forcée”.
Manifestation à Conakry
Les Forces vives de Guinée ont de nouveau appelé à manifester pour dénoncer la répression et exiger le retour à l’ordre constitutionnel avant la fin de l’année. Des blindés de l’armée patrouillent depuis hier soir dans les rues de Conakry où la journée de mercredi a été marquée par des affrontements entre la police et des manifestants a la T8. Dans cette tension, une femme du nom de Aïssata Traoré a été tuée par balle alors qu’elle était dans un taxi dans le quartier de Sonfonia, au nord de la capitale.
Soutiens des pros CNRD
Une fête est prévue à Coyah, Kindia et dans d’autres localités pour célébrer l’arrivée de Mamadi Doumbouya, ancien légionnaire au pouvoir a l’aide des armes. Sauf que les sécurisations ne sont pas les mêmes. Ceux qui sont pour, porteront des T-shirts de l’actuel patron de la transition, danseront et chanteront sans être inquiété. Mais, ceux qui dénonceront les failles autoritaires et liberticides du pouvoir auront en face des agents des forces de l’ordre de sécurité pour les disperser où dés fois, on peut compter des cas de morts.
Respect a la parole donnée
Mamadi Doumbouya avait promis qu’il ne fera pas un jour de plus au pouvoir. Mais, a voir la situation, les sirènes de l’inconscience se mettent à pieds pour lui demander de rester. Des musiques même sont devenues des hymnes.
Nous sommes le 5 septembre, l’an trois du CNRD, la morosité est galopante et le regret est amer. Le peuple de Guinée dans si j’avais !