Affaire Simandou : Qui dit vrai, qui dit faux entre Bah Oury et Bouna Sylla ?

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Le projet minier Simandou, l’un des plus importants d’Afrique, continue de susciter de nombreuses interrogations. Alors que le ministre des Mines et de la Géologie, Bouna Sylla, attribue le retard dans la publication de la convention à des formalités administratives, le Premier ministre Amadou Oury Bah évoque, quant à lui, un “secret d’État”.

Cette divergence de points de vue au sein du gouvernement jette un doute sur la transparence et la cohérence de la gestion de ce projet stratégique. Lors de son passage à la télévision nationale, le Premier ministre, visiblement mal préparé, a tenté de justifier cette opacité par la nécessité de protéger les intérêts de la Guinée. Cependant, ses arguments ont été jugés peu convaincants par les observateurs.

En effet, l’article 18 du Code minier guinéen stipule clairement que tous les contrats miniers doivent être rendus publics. Cette obligation légale est renforcée par l’article 217-II qui annule toute clause de confidentialité dans les conventions minières. Le refus du gouvernement de publier la convention du projet Simandou constitue donc une violation flagrante de la loi, selon un analyste. Cette opacité soulève plusieurs questions : Manque de coordination gouvernementale : Les déclarations contradictoires des ministres montrent un manque de coordination au sein du gouvernement.

”Le secret entourant ce projet majeur est de nature à alimenter les suspicions de corruption et de népotisme. Le gouvernement semble mépriser les règles établies en matière de transparence dans le secteur minier. Cette situation est d’autant plus préoccupante que le projet Simandou revêt une importance capitale pour le développement économique de la Guinée. Les citoyens ont le droit d’être informés sur les termes de ce contrat et de s’assurer que leurs intérêts sont pris en compte”, a déclaré notre interlocuteur. 

            Affaire à suivre….