Amadou Oury Bah rejette la primature régionale : ”C’est le monde d’Alpha Condé”

Le Premier ministre Amadou Oury Bah a récemment exprimé une position claire concernant la question de la succession politique en Guinée, notamment sur le fait de céder son poste à un fils de la basse-côte, à l’approche des élections. Lors d’une conférence de presse tenue le 5 mars 2025 à Camayenne, il a affirmé que la vision du président de la République, le général Mamadi Doumbouya, est de construire une Guinée qui ne soit pas guidée par des considérations ethniques ou régionales, mais par un véritable changement de paradigme.

Amadou Oury Bah met l’accent sur la nécessité d’un changement fondamental dans la manière dont la Guinée doit se gouverner. Il critique ouvertement les pratiques passées où des régions ou des groupes ethniques étaient privilégiés dans les décisions politiques. Il souligne que cette approche appartient désormais à l’ère d’Alpha Condé, l’ancien président, et qu’il est temps de passer à autre chose. Pour lui, la Guinée de demain doit être débarrassée des mentalités qui privilégient les sentiments ethniques ou régionaux, un aspect qu’il juge obsolète.

Le Premier ministre évoque également la prise de pouvoir du général Doumbouya, en 2021, comme un moment où le leader militaire n’a pas demandé la permission à qui que ce soit pour engager un changement radical. Ce rappel souligne le caractère déterminé et sans retour en arrière du processus engagé sous le leadership actuel. Bah insiste sur le fait que la Guinée ne reviendra pas à des schémas de pensée obsolètes et qu’il est important de rompre avec un passé qui, selon lui, freine le pays.

Cette déclaration intervient dans un climat politique tendu, marqué par un soutien populaire croissant aux dirigeants actuels, mais aussi par des luttes internes au sein des partis politiques, où des acteurs se disputent les postes clés, notamment celui de Premier ministre. Bah fait ainsi comprendre que ce type de soutien populaire et ces ambitions politiques ne doivent pas influencer le choix des dirigeants, et que la Guinée doit dépasser ces considérations. Il semble vouloir signaler que, malgré les pressions, le processus politique engagé est mûrement réfléchi et doit se baser sur des principes plus larges et plus durables, plutôt que sur des intérêts partisans et régionaux.

En résumé, Amadou Oury Bah plaide pour un changement de mentalité et une rupture avec les vieilles pratiques politiques. Il souhaite que la Guinée avance en adoptant une vision unitaire et cohérente, qui ne se laisse pas guider par les logiques ethniques ou régionales. La direction prise par le gouvernement actuel, sous le leadership du général Doumbouya, repose sur cette vision d’unité et de progrès, sans retour en arrière.

Nous y reviendrons…