La Commune de Matam a connu, ces dernières années, des visages différents à sa tête. Mais s’il y a un nom qui continue de résonner dans la mémoire des habitants, c’est bien celui d’Ismaël Condé.
Qu’on l’aime ou qu’on le critique, nul ne peut nier qu’il avait une vision claire de ce qu’il voulait pour Matam : une commune moderne, propre, et surtout proche de ses citoyens. Son style était franc, parfois dérangeant, mais toujours sincère. Il n’a pas attendu qu’on lui dicte ce qu’il fallait faire — il écoutait le terrain, il voyait la souffrance du peuple, et il agissait.
Sous sa gestion, Matam respirait un air nouveau. Les jeunes trouvaient en lui un modèle d’engagement et de courage politique. Il incarnait cette rare combinaison entre conviction et audace, entre autorité et ouverture.
Aujourd’hui, beaucoup comparent, beaucoup regrettent. Ce n’est pas de la nostalgie, mais un constat lucide : la commune a perdu en dynamisme, en visibilité et en proximité. Les décisions sont lentes, les priorités floues, et le lien avec la population s’effrite.
Ismaël Condé n’était peut-être pas parfait — aucun leader ne l’est — mais il avait le mérite d’être présent, accessible et engagé.
Et dans un pays où la politique locale manque souvent d’âme, cela faisait toute la différence.
Matam se souviendra longtemps d’un homme qui, malgré les tempêtes, a laissé une empreinte indélébile : celle du courage et du service public.
Condé !







