Guinée : Les déclarations du ministre de la Justice sur les enlèvements suscitent l’inquiétude

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Justice-Lors de son intervention à la RTG, le ministre de la Justice a tenté de minimiser l’ampleur et la gravité des enlèvements en Guinée, un phénomène qui cible particulièrement les activistes. Ces déclarations, loin d’apaiser les tensions, ont suscité de vives réactions et interrogations.

Le ministre a notamment cherché à dédouaner les forces de sécurité, en particulier l’armée, en affirmant que des civils se déguisent en militaires pour commettre ces actes. Cette explication, qui contredit les témoignages de nombreuses victimes, a été perçue comme une tentative de minimiser la responsabilité de l’État dans ces affaires.

Plusieurs points clés de son intervention sont particulièrement préoccupants :

Banalisation du phénomène : En minimisant la gravité des enlèvements et en cherchant à brouiller les pistes, le ministre contribue à banaliser ce crime grave.

Manque de transparence : L’absence de réponses claires et précises sur les mesures prises pour lutter contre ces enlèvements alimente le sentiment d’impuissance et d’insécurité.

Atteinte à la confiance : Les déclarations du ministre érodent la confiance des citoyens envers les institutions et les forces de l’ordre.

Ces déclarations risquent d’avoir des conséquences graves :

Impunité : En minimisant le rôle des forces de sécurité, le ministre pourrait encourager l’impunité et favoriser la répétition de tels actes, affirme un citoyen. 

Polarisation : La méfiance envers les forces de l’ordre risque d’accroître les tensions sociales et de polariser la société.

Insécurité : Le sentiment d’insécurité pourrait se généraliser, affectant ainsi le climat social et économique du pays.

Il est urgent que les autorités prennent des mesures concrètes pour lutter contre les enlèvements et restaurer la confiance de la population. Cela passe par : Une enquête indépendante et transparente sur les cas d’enlèvements, notamment ceux impliquant des personnalités politiques ou de la société civile.

Des poursuites judiciaires contre tous les responsables, quels que soient leur rang ou leur appartenance.

Une communication claire et régulière des autorités sur les progrès de l’enquête et les mesures prises pour protéger la population.

Le renforcement des capacités des forces de l’ordre en matière de respect des droits de l’homme et de lutte contre la criminalité organisée.

Les enjeux sont importants : l’avenir de la démocratie et de l’État de droit en Guinée dépend en grande partie de la capacité des autorités à garantir la sécurité de tous les citoyens et à lutter contre l’impunité.

La rédaction