C’est un avocat très remonté contre l’actuel premier ministre Bah Oury qui a pris la parole lors des plaidoiries Lundi 10 juin 2024 devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé a la cour d’appel de Conakry dans le cadre du procès des massacres du 28 septembre.
Me. Almamy Traoré comme c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas manqué de temps pour remettre cet ancien opposant, Bah Oury à sa place. D’ailleurs, il l’accuse d’être un ‹‹ militant de violation des libertés publiques et des droits fondamentaux ›› en Guinée.
”J’ai dit à Bah Oury ici… Vous avez pris ces derniers temps de recul par rapport aux manifestations pourquoi ? Qu’est-ce qui a changé chez vous ? Il dit ” bon, si vous estimez qu’une stratégie n’est pas adaptée, il faut la changer. C’est lui qui va tous les jours au stade du 28 septembre pour déposer une gerbe de fleurs pour les victimes. Parce qu’il en a sur sa conscience. Je parle de lui parce qu’il est partie civile et il a accepté de venir témoigner ici. Mais Dieu faisant bien les choses, il a fait en sorte que ce procès se tienne en pleine transition. Et Dieu est tellement bon, qu’il est allé plus loin jusqu’à ce que l’une des parties civiles soit nommée Premier ministre dans un contexte où il y a une interdiction généralisée des manifestations. Le président Dadis n’a jamais fait une interdiction généralisée des manifestations, il n’a jamais remis en cause les droits fondamentaux, il n’a jamais fermé un média. Les événements du 28 septembre ont été un accident de parcours qui a été fait pour souiller son image. Mais Dieu vous a rendu justice, quelle que soit l’issue de ce procès. Parce que ceux qui vous disaient qu’il fallait coûte que coûte ce jour-là tenir la manifestation, c’est un d’entre eux aujourd’hui qui est militant de violation des libertés publiques et des droits fondamentaux », a déclaré le colérique Me. Almamy.