À 110 ans, Elhadj Boubacar Sylla est une figure presque mythologique dans la communauté. Né en 1914, au début de la Première Guerre mondiale, il a traversé un siècle de bouleversements mondiaux, de progrès technologiques, mais aussi de crises personnelles et collectives. Aujourd’hui, il vit dans sa maison familiale, entouré de ses enfants, petits-enfants, et arrière-petits-enfants, qui le chérissent et se sentent privilégiés de pouvoir partager des moments avec un tel témoin de l’histoire. Une enfance marquée par de belles histoires, Elhadj Boubacar s’éloigne de toute mauvaise consommation pour avoir une longévité sur terre.
Père de 15 enfants, avec un bonne vision sans lunettes, son esprit résilient et son éthique de travail ont fait de lui un modèle pour les générations suivantes. Une enfance marquée par l’histoire. Elhadj Boubacar se souvient de son enfance pendant les années avec ses enfants, petits-enfants et belles filles.
Lisez son récit
”Je m’en fou, je ne veux rien. Je ne croque ni la cola, ni la cigarette. Je m’en fou, je ne veux rien d’autre. Si c’est pas le riz, je ne veux rien d’autre. La drogue même n’est pas mon genre. Moi ne marche beaucoup. C’est la maladie sinon je ne suis pas fatigué comme ça. Je ne connais ni diabète, ni tension. Je prends les docteurs si je suis malade mais aussi les médicaments traditionnels. C’est ma jambe qui me fait souvent mal. Je mange bien, je mange pas tous les aliments, mais je croque pas tout. J’ai plus de 15 enfants qui sont en vie. C’était 16 mais l’autre est sorti jusqu’à présent je n’ai aucune de ces nouvelles, c’est pourquoi j’ai 15 enfants. J’ai 13 filles qui sont en vie. Y’a des choses qui se sont passées ici. Un jour, le serpent est rentré dans ma maison, où, je suspend mes habits le temps pour moi de rentrer et prendre mon habit, il a pris directement ma main. J’ai pris la fuite et j’ai pris un bâton pour le frapper jusqu’à la mort. Je suis allé à kindia pour mes soins. A mon retour, la nuit j’étais encore couché, j’ai vu un autre serpent plus grand qui a soulevé sa tête contre moi. J’ai pris la torche, je l’ai frappé aussi jusqu’à sa mort. Il était plus élancé que moi. Après ça, j’ai vu un autre, lui aussi Dieu a fait que je l’ai assassiné. Ils sont encore une fois venu pour faire descendre quelque chose dans mon puits tout ça s’est passé. J’ai vraiment été un homme, Dieu a fait ça pour moi”, a-t-il dit.