Matam : Horreur à l’Aube – Un Père Tué par son Fils pour un Téléphone

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Conakry, Matam – L’aube de ce samedi 12 avril 2025 s’est teinte d’une horreur indicible à Matam permanence, sur la paisible corniche nord de Conakry. Seydou Touré, à peine trentenaire, est aujourd’hui au cœur d’un drame familial déchirant, accusé d’avoir ôté la vie à son père, Naby Yaya Touré, un homme de 65 ans. L’ombre de la mort a frappé le foyer aux alentours de quatre heures du matin, laissant derrière elle un voile de consternation et de douleur. Les murmures des proches racontent une escalade funeste. Selon le témoignage poignant d’un oncle, Seydou aurait proféré des menaces de mort à l’encontre de son géniteur deux jours auparavant, un différend né d’une accusation de vol de téléphone. Ces paroles sombres, hélas, ont trouvé un écho tragique dans le sang versé.

L’arrestation du jeune homme porte la marque d’une ironie amère. C’est Adany Touré, son propre frère cadet de seulement 17 ans, élève en classe de 9ᵉ, qui a eu le courage et la douleur d’arrêter Seydou après l’irréparable. Le récit livré par une source sécuritaire, recueillant les confidences brisées de la famille, dresse un tableau glaçant des heures précédant le drame. Une nuit de tensions larvées, où Seydou, revenu tardivement au domicile, s’est heurté à la méfiance de ses frères, avant que l’intervention paternelle ne lui ouvre la porte. Un détail macabre se dessine : un petit bidon contenant une substance mystérieuse accompagnait son retour. Puis, l’insoutenable : des allées et venues furtives entre la chambre parentale et le salon, jusqu’à ce que le silence soit brisé par la découverte macabre. Le jeune Adany, alerté par un bruit suspect, a découvert son père sans vie, et dans un réflexe désespéré, s’est agrippé à son aîné, hurlant l’effroi.

Le portrait qui émerge de Seydou est celui d’une âme tourmentée, un enfant décrit comme “difficile”, au parcours scolaire interrompu, ballotté d’un foyer à l’autre. Un terreau fragile où le ressentiment a pu germer. Sur les lieux de l’abomination, le colonel Mohamed N’diaye, responsable de la police technique et scientifique, a livré un premier constat glaçant. “Il y a du sang sur le pot. Dans la chambre aussi, on a trouvé des traces de bagarre, parce que les objets comme le ventilateur et autres étaient tombés et entremêlés.” Son regard expert a ensuite scruté le corps inerte : “sur le corps, nous avons trouvé une lésion profonde à la nuque et au-dessus de la tête.” a-t-il confié d’ailleurs a nos confrères de guinee7.com

L’hypothèse préliminaire esquissée par l’enquête révèle une altercation fatale. La vulnérabilité du père, souffrant et partiellement paralysé, suggère un geste brutal, une chute où la nuque aurait heurté violemment le pot dans la douche. La mise en scène macabre, le corps replacé sur le lit, trahissait une tentative désespérée de masquer la vérité. Sur instruction du procureur, le corps de Naby Yaya Touré repose désormais à la morgue de l’hôpital Ignace Denn, tandis que Seydou Touré est entre les mains de la gendarmerie. La justice devra démêler les fils sombres de cette tragédie, éclairer les motivations obscures qui ont conduit un fils à lever la main sur celui qui lui a donné la vie. Une famille brisée, une communauté sous le choc : le deuil et les questions lancinantes planent sur Matam.