En Guinée, la détention plongée des anciens dignitaires du régime Condé agace le coordinateur de la maison des associations et ONG de Guinée ( MAOG ) qui a dressé un réquisitoire acerbe contre les poursuites judiciaires et détention prolongées des acteurs politiques en Guinée, par la CRIEF.
Face aux médias nationaux, cet acteur de la société civile soucieux du respect des droits fondamentaux en Guinée a dénoncé quelques violations flagrantes des règles de procédures, ainsi que les droits fondamentaux des personnes poursuivies par devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF).
”Le Manque de fondement juridique de l’arrestation des accusés, en flagrant délit. Les accusés devraient être immédiatement cités devant le juge du jugement mais ils ont été renvoyés devant un juge d’instruction (violation des règles de procédure) ; Les recours injustifiés contre toutes les décisions de mise en libertés prononcées au profit de certains détenus dans les procédures pendantes par devant la CRIEF ; L’expiration des délais de détention provisoire ; Les mauvaises conditions d’arrestation et de détentions des accusés; La non-exécution des arrêts de la chambre spéciale de contrôle de l’instruction ordonnant la mise en liberté des personnes poursuivies assortie du contrôle judiciaire moyennant cautionnement ; A l’absence des voies de recours immédiates, le Procureur spécial près la CRIEF a ordonné les instructions manifestement illégales, aux gardes pénitentiaires de reconduire les accusés à la maison centrale ; Le déplacement des personnes poursuivies en détention sans enquête préalable d’aucun service de l’Etat notamment l’inspection générale d’Etat, l’Agence Nationale pour la bonne gouvernance et la lutte contre la Corruption, Conseil Economique et Social… ; Le Refus, par l’Etat Guinéen, d’exécuter une décision de mise en liberté rendue par la Cour de justice de la CEDEAO au profit de certains détenus (16 octobre 2023) : Suite à la violation répétée des règles de procédure, des droits et libertés des accusés (Dr Ibrahima Kassory FOFANA, Dr Mohamed DIANE, Oyé GUILAVOGUI), la cour de justice de la CEDEAO a été saisie pour faire constater la violation des droits et obtenir réparation’’, a-t-il dénoncé.