En Guinée, Mohamed Cissé, jeune militant du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), mouvement créé en 2019, a raconté dans un témoignage vidéo son enlèvement ainsi que celui de deux autres leaders du FNDC, Foniké Menguè et Mamadou Bilo Bah. Pour la suite de ces explications, ce jeune sorti dans une gueule de loup, est revenu sur la situation dans laquelle il a été envoyé sur l’ile de Kassa.
‘’Je me suis limité sur l’ile Kassa. On m’a encore renvoyé pour une seconde fois au palais Mohamed, ils m’ont fait monter dans un blindé. L’officier qui m’avait fait sortir, c’était au nom de Jonas, il parlait au talkie, comme il répétait son nom, Jonas, j’ai fini par garder le nom. Donc, il parlait avec le plus grand responsable je peux dire comme ça. Quelques vingtaines de minutes, il est rentré dans le blindé nous avons bougé pour une destination que je peux dire, un camp, je ne peux pas dire ici en réalité il s’agissait de quel camp. Mais, comme la course n’était pas trop longue, c’était ici un camp de Kaloum. Dans leur intuition, il voulait se débarrasser de moi, personne ne voulait me prendre ici comme un fardeau, comme je suis mourant pour ne pas ici, me garder avec eux. Ils ont enlevé la barrière, nous sommes rentrés, il a dit c’est Jonas, il dit nous sommes venus pour une opération.’’, va-t-il expliqué récit.
Plus loin, selon Cissé, celui qui était au téléphone n’était rien d’autre que le haut commandant de la gendarmerie. Plus loin, il affirme que ce dernier d’un ton colérique, aurait dit qu’ils étaient prêts a tout en le proférant des injures inadmissibles.
‘’ Lorsque nous sommes rentrés, lui, il est descendu. Les deux éléments qui étaient ici à mes côtés, eux, ils étaient tous assis. Malgré, mes yeux étaient bandés, ils m’ont encore rabaissé la tête peut-être pour ne pas savoir si quelque part je pourrais voir. Quelques dizaines de minutes comme ça, il était à l’intérieur. C’est cette fois-ci notre dernière course, on nous a envoyé au haut commandement de la gendarmerie. Là-bas, le commandant était sorti d’abord, il a parlé au téléphone. Il avait ordonné à ses éléments maintenant de me sortir. Ceci m’ont fait sortir du blindé, ils m’ont apporté une chaise en plastique, ils m’ont fait asseoir dedans. Le chef qui s’est adressé à moi, j’avais compris avec ce ton que c’était le haut commandant de la gendarmerie, le General Balla Samoura. Il n’avait pas voulu collaborer. Il parlait avec un ton impératif. Il dit : ‘’ Tu n’as pas voulu collaborer. On t’a posé des questions, tu n’as répondu à aucune question. Vraiment tu te mêles ici des choses en te sacrifiant. Qu’est-ce que toi, tu as a gagné dedans ? Je l’écoutais parce qu’il ne me donnait pas de temps ici de m’exprimer. C’est lui seulement qui continuait à m’intimider. Il dit, mais sachez que nous sommes prêts à tout. Tout ce que vous fomenterez ici, est voué à l’échec, ça je te dis clair et nette. Donc, il a pris la parole en malinké, il m’a insulté. Ça, c’était des injures que je ne vais pas tout dire ici. Mais, il m’a dit ‘’ Bilakoro’’, (personne non exigée) il a continué à m’insulter. Il dit, au lieu de te chercher à trouver un bon avenir, tu te mêles dans un mouvement pour ne rien gagner. Sur ça, il dit ok, nous on va te relâcher. C’était sa dernière parole’’, raconte Mohamed Cissé.